Dimitri Andronicos, théologien et co-directeur de Cèdres Formation, analyse deux textes rédigés avec 20 ans d’écart sur le dialogue interreligieux : la charte de L’Arzillier, la maison du dialogue interreligieux à Lausanne, et la vision de la Maison des religions à Berne. Sa conclusion nous invite à réduire l’écart du dialogue interreligieux.
L’interreligieux […] est avant tout une ascèse de la bienveillance et de l’accueil. Pour dépasser les effets de postures ou de représentations, le dialogue peut se comprendre comme un exercice de la précarité.
De grands projets de société à la réalité de la rencontre, il s’agit d’assumer la rareté et la fragilité des liens. Dans une société toujours plus multiculturelle comme celle qui émerge en Suisse romande, les îles ne sont plus si distanciées les unes des autres, et si l’on veut poursuivre cette analogie, nous sommes passés des ponts aux frontières poreuses.
L’interreligieux s’approprie désormais positivement le registre des marges comme des lieux de quête et d’échange à saisir, des espaces aux confins de nos habitudes et d’une altérité qui nous interroge.
Car là où le dialogue et l’amitié entre les humains se nouent, tout Dieu peut s’y retrouver.
Cet extrait provient de l’article « Les écarts du dialogue interreligieux » de Dimitri Andronicos. Il est disponible dans le n°52 de la Revue des Cèdres : Le dialogue pour religion