Dans son article, Leslie Marchand, diplômée MA en histoire de l’art et histoire, s’intéresse à la place du dialogue interreligieux dans les médiations culturelles réalisées dans le cadre du projet national «Dialogue en Route». Elle s’interroge sur l’absence systématique des jeunes de confession chrétienne aux soirées interreligieuses. Que dit ce constat sur le lien entre une communauté majoritaire et la disposition de celle-ci à se remettre en question ou à s’ouvrir à l’autre?

«Dialogue en Route» a été créé sous l’impulsion de la communauté de travail interreligieuse en Suisse Iras Cotis. Inauguré en 2017 pour la Suisse allemande et le Tessin et deux ans plus tard en Suisse romande, le projet vise à valoriser la diversité culturelle et religieuse de la Suisse à travers des offres de médiation culturelle visant particulièrement les adolescent·es et les jeunes adultes.

Si le dialogue interreligieux ne constitue qu’un axe parmi d’autres dans ce projet, il est au coeur de certaines offres de Suisse romande. C’est le cas par exemple à Lausanne, où «Dialogue en Route» a mis sur pied, en collaboration avec l’association de L’Arzillier,, des rencontres pour les 15-22 ans sur le thème «Qu’est-ce que ma religion m’apporte ?», […] «Comment envisagez-vous la place des religions dan sle fonctionnement de nos sociétés aujourd’hui ?» ou encore « Est-ce que les religions contribuent à mieux vivre ensemble ?».

Un constat qui ressort des ateliers à L’Arzillier est l’absence systématique de jeunes de confession chrétienne. […] Se peut-il que la position «dominante» de la tradiction chrétienne dans notre pays […] rende plus difficile une remise en question, ou moins nécessaire un ouverture à l’autre ?

Cet extrait provient de l’article « Faire de l’interreligieux avec les jeunes: l’exemple du projet Dialogue en route » de Leslie Marchand. Il est disponible dans le n°52 de la Revue des Cèdres : Le dialogue pour religion